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Batterie camping car, nos conseils
Une histoire de batteries pour nos camping car
Voici les beaux jours et les idées de balades et d’évasion ne manquent pas. Toutefois la remise en route du camping-car surtout s’il est resté stationné tout l’hiver, pose quelques soucis au niveau des batteries qui ne tiennent plus la charge. Si le remplacement de la batterie moteur s’avère assez simple, celui de la batterie cellule se montre plus délicat. Cependant, contrairement aux idées reçues, une batterie auxiliaire à décharge lente, pourtant conseillée par les professionnels et les revues spécialisées, est loin d’être une obligation.
A bord de la plupart des camping-cars, l’énergie électrique est fournie par deux batteries différentes.
La première est une batterie classique qui sert au fonctionnement du porteur. Son premier rôle est de fournir la puissance nécessaire au démarreur afin de démarrer le moteur du véhicule. Cette batterie est donc apte à fournir une décharge très intense sur un laps de temps très court ( violente mais peu importante ). Une fois le moteur lancé, elle est rechargée par l’alternateur. Lorsque l’on utilise l’appareillage électrique du véhicule, les phares et les éclairages de signalisation, l’auto radio, la ventilation... c’est l’alternateur qui fournit l’énergie à tous ces consommateurs, la batterie principale ne joue alors qu’un rôle de tampon entre l’alternateur et les différents équipements électriques sollicités.
La seconde batterie dite “batterie auxiliaire” ou “ batterie cellule”, sert à alimenter tous les équipements et les éclairages qui se trouvent dans la cellule. Cela va des éclairages classiques du bord ( néon , liseuses...), au poste de télévision et son antenne satellite, en passant par la pompe d’évier ou de douche. jusqu’au réfrigérateur quand il ne fonctionne pas sur le gaz, et encore sur certains frigo le régulateur fait appel à un circuit électrique. Sur pratiquement tous les camping-cars, cette seconde batterie est de type à décharge lente. En effet, par sa conception, cette batterie est capable de supporter une décharge importante et régulière, théoriquement jusqu’à sa décharge presque complète ( 10 % de sa valeur nominale) et surtout capable d’être rechargée à 100 % de sa capacité ensuite.
En résumé, il existe des batteries :
• de démarrage : décharge violente mais peu importante (< 5 % de la capacité) Ce type de batterie ne doit jamais être décharger à plus de 30% de sa capacité maximale, sinon son efficacité est réduite de façon définitive.
• auxiliaires : décharge régulière mais importante (> 80 % de la capacité) et suivant les modèles entre 500 et 800 cycles de charges/ décharges.
• spécifiques qui n’entrent pas dans le cadre de cette article.
Parlons technique
Une batterie se définit par plusieurs paramètres :
• Sa tension nominale exprimée en volts : 12V est maintenant la "norme" dans le domaine automobile. ( Les camions eux sont dotés d’une batterie 24V, mais en fait, il s’agit généralement d’un pack de 2 batteries de 12V, mises en série ).
• La capacité exprimée en Ah (Ampère x heure) elle représente l’intensité maximale du courant qu’une batterie est capable de débiter durant une heure.
Il faut prendre en compte les dimensions et la position des bornes + et - . ( Droite ou gauche ) détrompeurs et système d’attache qui varient d’un véhicule à un autre.
Les batteries sont de plusieurs types.
Les batteries classiques avec ou sans entretien qui servent au démarrage sont au plomb et acide sulfurique de type à électrolyte liquide.
Les batteries à charge profonde au plomb sont soit à électrolyte liquide avec des plaques de plomb plus épaisse que les batteries classiques, soit avec au plomb mais avec un électrolyte en gel.Elles sont spécialement conçues pour accepter les décharges lentes, fréquentes et même profondes (certaines batteries GEL peuvent être déchargées complètement et laissées un long moment sans être rechargées sans que cela n’affecte leurs performances futures).Elles ont une excellente résistance aux vibrations et même cassées les batteries GEL ne coulent pas. Contrairement aux batteries classiques, elle dégagent très peu d’hydrogène grâce à un recyclages interne des gaz par l’électrolyte, ce qui garantit une totale sécurité. Par ailleurs, l’auto-décharge reste très faible (1 à 3% par mois) La plupart dépassent les 800 cycles. Ces batteries semble donc idéale comme batterie auxiliaire. Toutefois le freins à l’achat de ce type de batterie demeure leur prix élevé, deux à trois fois plus que celui d’une batterie classique !
petit calcul
Il s’agit de faire un calcul. D’un coté on va faire la somme des consommateurs d’énergie à alimenter lorsque le camping car est à l’arrêt pendant un laps de temps donné ( soirée d’ étape ). Pour déterminer les ampères consommés, il suffit de prendre la puissance des appareils exprimée en Watts, et de diviser cette puissance par la tension d’alimentation, dans notre cas, 12 volts. ( La documentation technique de ces appareils nous renseigne précisément sur leur consommation )
Ampoule basse consommation : 11 W soit 0,91 A/h chacune
halogène : 16 w soit 1,33 A/h
Télévision : 80 W soit 6,66 A/h
Soit une consommation totale de 8,9 A/h
Si madame fait la vaisselle, il faut ajouter la consommation de la pompe électrique 3,4 A/h mais ce qui est cependant négligeable si l’on ne gâche pas l’eau.
Par ailleurs, c’est l’été, et on allume assez tard les lumières. Disons que l’on va tirer sur la batterie pendant trois heures par jour soit environ 26 à 30 A/h. En théorie, une batterie de 100 A bien chargée régulièrement sera à environ 3/4 de sa capacité nominale après 3 heures d’utilisation. ( Ce n’est pas tout a fait vrai car il faut tenir compte de la chute de tension qui tombera progressivement de 12 Volts à 11 volts puis 10 volts ...)
A condition de recharger la batterie chaque jour, comme dans le cas d’un voyage itinérant, la batterie auxiliaire ne descendra que rarement en dessous des 2/3 de sa capacité. Dans ce cas typique, un batterie de type classique supportera sans soucis cette utilisation. Quand on connaît la différence de tarif entre une batterie classique et une à décharge profonde, on peut se poser la question légitime à savoir si il est vraiment judicieux de faire une dépense de plus de 200 Euros.
En revanche, lorsqu’il s’agit de faire des arrêts de plusieurs jours au même endroit, la question ne se pose plus : c’est une batterie à charge profonde qui s’impose à moins de disposer de panneaux solaires pour une recharge régulière.
La recharge des batteries
Une batterie au plomb avec ou sans entretien, classique ou à décharge lente doit être en permanence ou le plus souvent possible maintenue à sa charge maximale. Il faut préférer une recharge lente et régulière à une recharge rapide. Si l’alternateur et un panneau solaires suffisent à tenir en charge la batterie, L’usage d’un chargeur complémentaire, à la maison peut être un plus non négligeable mais il ne faut pas acheté n’importe quoi. En effet, l’acquisition d’un chargeur n’est pas anodins. Ils existe plusieurs types de chargeurs. Choisir un chargeur automatique type floating à caractéristique IUoU. Ceux-ci permettent de charger à 100% tous types de batteries grâce à une régulation électronique au secondaire. Ces chargeurs sont constitués d’un transformateur, d’un pont de diodes de redressement et d’un circuit de limitation de la tension de sortie. Après la charge ils maintiennent en permanence la tension de la batterie à son niveau idéal.